Utilisation Microsoft Office : fins quelles pour ?

Un tableur peut-il vraiment changer le cours d’une vie professionnelle ? À la machine à café, Julie esquisse un sourire : son dernier rapport a bluffé la direction, mais personne ne devine que son allié secret s’appelait Excel. Entre chaque diapositive qui marque les esprits ou ce mail parfaitement calibré, la suite Microsoft Office s’infiltre partout, moteur discret mais redoutablement efficace de nos journées de travail.

Regardez de plus près : PowerPoint, Word ou Outlook ne se contentent plus de trôner dans la rubrique « bureautique ». Recruteurs, profs, créateurs de contenu… chacun détourne ces logiciels pour convaincre, inventer, surveiller, parfois même manipuler. Écrire et calculer ? Bien sûr. Mais derrière l’écran, les usages bifurquent, s’inventent, débordent, et parfois surprennent même les plus aguerris.

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Pourquoi la fin de support de Microsoft Office change la donne

Depuis plusieurs années, Microsoft orchestre un véritable bouleversement : les anciennes versions d’Office sont progressivement poussées vers la sortie. 13 octobre 2020 : rideau sur Office 2010. 11 avril 2023 : même sort pour Office 2013. Et ce n’est pas fini : Office 2016, Office 2019 et une flopée de serveurs – Exchange Server 2016, Exchange Server 2019, Skype for Business Server 2015 et 2019 – perdront eux aussi leur filet de sécurité le 14 octobre 2025. Office 2021, lui, bénéficiera d’un dernier sursis jusque fin octobre 2026.

Ne plus être supporté, ce n’est pas un simple détail technique. Plus de patchs de sécurité, plus de correctifs de compatibilité, plus d’aide officielle : chaque bug devient une porte ouverte, chaque faille un risque démultiplié pour les entreprises et les particuliers. Microsoft mise ouvertement sur le cloud : la migration vers Microsoft 365 devient la norme recommandée, avec pour consigne : mettez vos logiciels à jour, ou assumez les conséquences.

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Le compte à rebours concerne aussi Windows 10, dont la fin de support est calée sur celle d’Office 2016 et 2019. Pour les entreprises et institutions, l’anticipation n’est plus une question de confort : il s’agit d’éviter l’exposition de données sensibles et la mise en péril de l’organisation.

  • Plus aucune mise à jour de sécurité : chaque faille reste béante, à la merci des cyberattaques
  • Compatibilité qui s’étiole avec les nouveaux systèmes ou applications
  • Obligation d’envisager une migration vers des versions récentes ou des solutions cloud

L’arrêt du support force à repenser la stratégie : persister avec une version dépassée, c’est jouer avec le feu. Les responsables informatiques doivent revoir d’urgence leurs plans de déploiement et de maintenance s’ils veulent éviter la panne sèche ou, pire, la fuite de données.

Quels usages sont concernés par l’arrêt de certaines versions ?

La fin du support de Microsoft Office frappe de plein fouet les usages les plus courants, aussi bien au bureau qu’à la maison. Les incontournables — Word, Excel, PowerPoint, Outlook, OneNote, Access, Publisher — se retrouvent en ligne de mire. Sont visées toutes les éditions : Office 2016, Office 2019 et leurs variantes pour Mac, que l’on ait opté pour une version Famille et Étudiant ou Professionnel Plus.

Les utilisateurs laissés sur ces versions n’auront plus accès aux correctifs de sécurité, ni à la compatibilité assurée avec les systèmes récents. Oubliez Windows 11 : aucune garantie que votre ancien Office fonctionne sans accroc. Même la collaboration en ligne, le partage, la synchronisation, ou l’intégration cloud deviennent hasardeux, voire impossibles. Sur Mac, même punition : Office 2019 pour Mac se retrouve à son tour sans filet, avec un accès aux services essentiels sérieusement compromis.

  • Word, Excel, PowerPoint : adieu mises à jour, bonjour problèmes avec de nouveaux formats de fichiers.
  • Outlook : risques accrus d’incompatibilité avec les nouveaux serveurs Exchange, messagerie sécurisée en péril.
  • Access, Publisher : plus aucun support technique pour les bases de données ou modèles de publication.

Les secteurs les plus exposés ? Ceux qui brassent des informations sensibles, gèrent des e-mails en masse ou s’appuient sur des traitements automatisés via Excel ou Access. Pour garder le cap sur la sécurité et la continuité, envisager une migration devient une question de survie numérique.

Adapter ses outils : quelles alternatives et solutions concrètes

La disparition du support pour les versions classiques de Microsoft Office oblige à revoir l’arsenal bureautique. L’éditeur pousse résolument vers Microsoft 365 : mises à jour automatiques, accès à OneDrive et SharePoint, collaboration en temps réel sur Teams. Cette galaxie cloud répond aux défis de mobilité, de sécurité et de travail en équipe. Les grandes entreprises visent Microsoft 365 E3 ; pour les PME, la Business Standard fait le job.

Pas fan des abonnements ? Il reste Office 2021, version perpétuelle, mais sans toutes les options cloud ni l’évolution continue. Microsoft a aussi pensé aux environnements « stables » avec le canal LTSC, pour ceux qui veulent tout figer dans le marbre.

  • Microsoft 365 : abonnement, évolutivité, sécurité, outils cloud intégrés.
  • Office 2021 : licence unique, absence de collaboration en direct.
  • Alternatives open source : LibreOffice, Apache OpenOffice, WordPerfect Office.

Les suites libres séduisent par leur gratuité et leur compatibilité avec les formats les plus courants. Mais attention : macros avancées et intégration cloud restent leur talon d’Achille. Dans les contextes où la confidentialité prime, ces alternatives trouvent leur place, à condition de tester soigneusement la migration des documents cruciaux.

Au moment du passage vers le cloud, il faut aussi penser gestion des accès, protection des données, formation des équipes. Microsoft 365 centralise tout, automatise les sauvegardes, affine la gestion des droits. À chaque organisation de jauger la solution qui colle le mieux à ses contraintes techniques, réglementaires et budgétaires.

bureau  ordinateur

Comprendre les enjeux pour la sécurité et la productivité au quotidien

La disparition du support pour Office 2016 et Office 2019 en octobre 2025, puis d’Office 2021 en 2026, chamboule l’équilibre entre sécurité et efficacité. Plus de mises à jour, c’est chaque faille laissée grande ouverte, chaque cyberattaque facilitée. Passer sur Microsoft 365, c’est choisir la centralisation, la mise à jour permanente, les protocoles de sécurité de pointe.

Le cloud – via OneDrive, SharePoint, Exchange Online – permet d’échanger à distance, tout en préservant la confidentialité. Chiffrement natif, double authentification, contrôle des accès : la sécurité s’invite partout, ce qui devient vital à l’heure où la mobilité s’impose.

  • Accès distant : modifier et partager un document, peu importe où l’on se trouve.
  • Centralisation : applications et droits pilotés d’un seul endroit ; moins de brèches, plus de contrôle.
  • Réduction des coûts : jusqu’à 50 % d’économies sur les infrastructures grâce au cloud.

Le passage à Windows 11 soulève une autre question : il impose des exigences matérielles (TPM 2.0, démarrage sécurisé) qui rendent obsolètes nombre de vieux PC. Plus de sécurité, certes, mais au prix d’un renouvellement parfois douloureux du parc informatique. Rester productif exige alors d’anticiper la migration et d’accompagner les équipes dans cet univers collaboratif, où chaque clic compte.

En coulisses, la mutation numérique s’accélère : rester immobile, c’est risquer la sortie de route. La suite Office, jadis pilier du quotidien, se transforme : qui saura dompter la nouvelle donne ?

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