Obtenir CFA et CFP : procédure à suivre pour les deux certifications financières

Deux labels internationaux, souvent confondus, suivent pourtant des logiques d’accréditation radicalement différentes. Le CFA impose une progression séquentielle et hiérarchisée, tandis que le CFP exige une validation de modules indépendants, sans ordre imposé.

La coexistence de ces certifications, parfois exigées simultanément par certains employeurs, oblige à jongler avec des calendriers d’examens rigides et des critères d’éligibilité distincts. Les coûts, les durées de préparation et les débouchés varient sensiblement d’une filière à l’autre.

A lire aussi : Stratégies efficaces pour réussir son recrutement chez PetG

Panorama des principales certifications d’analyste financier : CFA, AMF, CFP et autres

Le secteur financier ne manque pas de titres pour affirmer sa légitimité. Deux certifications dominent nettement : CFA et CFP. Mais d’autres accréditations structurent également le paysage et offrent des trajectoires professionnelles variées.

Le chartered financial analyst (CFA) reste le repère mondial pour qui vise l’analyse d’investissement et la gestion de portefeuille. Ce titre s’adresse aux analystes financiers, gérants d’actifs ou décideurs prêts à évoluer dans les sphères internationales. À ses côtés, le certified financial planner (CFP) se concentre sur la planification patrimoniale globale : fiscalité, transmission de patrimoine, gestion des risques. Très recherché dans les pays anglo-saxons, le CFP s’impose peu à peu en France comme la référence des conseillers en gestion de patrimoine.

A découvrir également : Quelle est l’erreur à ne pas faire lors d’un entretien d’embauche ?

En France, la certification AMF, délivrée par l’Autorité des marchés financiers, s’avère incontournable pour les métiers soumis à la réglementation. Elle atteste d’une connaissance solide en conformité et en éthique. Sur la scène internationale, des titres comme la certification FRM (financial risk manager) ou le CIMA (certified investment management analyst) s’adressent aux professionnels spécialisés dans la gestion de risque ou l’investissement institutionnel.

Voici un aperçu synthétique des atouts de chaque certification :

  • CFA : expertise en analyse financière, gestion de portefeuille, reconnaissance mondiale
  • CFP : planification patrimoniale, orientation client, réseau professionnel développé
  • AMF : conformité, maîtrise de la réglementation française, accès à des postes réglementés
  • FRM, CIMA : compétences spécialisées, ouverture sur des secteurs pointus

Qu’elles soient inscrites au RNCP via France compétences ou non, ces certifications s’adaptent à la sophistication croissante des métiers financiers. Les professionnels doivent arbitrer entre reconnaissance globale et spécialisation locale pour construire un parcours cohérent et saisir les meilleures perspectives d’évolution.

À qui s’adressent ces certifications et quels prérequis pour candidater ?

La certification CFA cible en priorité les professionnels de la finance qui souhaitent muscler leur expertise en analyse financière, gestion de portefeuille ou audit. Ce programme structuré exige des bases solides en finance, marchés et économie. Pour candidater, il faut être titulaire au minimum d’une licence ou justifier de quatre années d’expérience pertinente dans le secteur.

De son côté, le CFP (certified financial planner) s’adresse à ceux qui œuvrent dans la planification financière, le conseil patrimonial ou la comptabilité publique (CPA). Les prérequis sont stricts : diplôme supérieur en finance, gestion ou droit, et au moins trois ans d’expérience dans des métiers du conseil, de l’audit ou de la stratégie d’entreprise. Les candidats engagés dans la formation continue peuvent également accéder au CFP, sous réserve de validation de leur expérience.

Pour mieux cerner les critères d’accès, voici les éléments à réunir selon les certifications :

  • Expérience professionnelle : entre trois et quatre ans selon le titre visé
  • Formation universitaire : licence ou équivalent reconnu par la DGESCO
  • Profils concernés : analystes financiers, conseillers en gestion de patrimoine, comptables publics certifiés

Ces exigences balisent l’accès à des parcours sélectifs, qui encadrent étroitement le développement des compétences et la progression des candidats vers des fonctions de haut niveau.

Procédures, coûts et durée : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Pour décrocher la certification CFA, il faut franchir trois étapes successives. Les examens, répartis en niveaux CFA Level I, II et III, alternent QCM et études de cas approfondies. Organisées deux fois par an, ces sessions imposent une préparation intensive : chaque candidat doit assimiler plusieurs milliers de pages, allant de l’analyse financière à la gestion des risques. Le parcours complet prend en moyenne quatre ans, de la première inscription à l’obtention du titre de chartered financial analyst.

Le CFP fonctionne autrement : le programme, centré sur la planification financière, se compose d’un tronc commun, d’une épreuve écrite puis d’un oral. Les compétences évaluées portent sur la maîtrise des outils de planification, la conception de business plans et la capacité à conseiller une clientèle exigeante. Selon le rythme choisi, la durée varie de 18 à 36 mois.

Impossible d’ignorer l’aspect financier. Pour passer le CFA, il faut prévoir un budget de 2 500 à 4 000 dollars, qui couvre l’inscription, les supports pédagogiques et les frais d’examen. Le CFP coûte généralement entre 2 000 et 3 000 euros, selon l’organisme et la formule choisie. Certains dispositifs, comme le CPF ou les Opco, peuvent alléger cette charge si le dossier d’éligibilité est accepté.

Avant de s’engager, gardez en tête ces paramètres concrets :

  • Procédure : inscription, préparation, examens en plusieurs étapes
  • Durée : de 18 mois à 4 ans selon la voie choisie
  • Coût : entre 2 000 et 4 000 euros ou dollars

formation finance

Comment choisir la certification la plus adaptée à votre projet professionnel ?

La certification CFA s’adresse à ceux qui veulent approfondir l’analyse financière, se spécialiser dans la gestion d’actifs ou viser des fonctions stratégiques au sein de grandes institutions internationales. Ce parcours confère une légitimité forte et ouvre des portes sur les marchés financiers mondiaux. Il atteste de la capacité à prendre des décisions complexes, à maîtriser les risques et à manier des outils analytiques avancés.

Le CFP, quant à lui, s’adresse aux spécialistes de la planification financière. Les conseillers patrimoniaux, gestionnaires de fortune et planificateurs y trouvent les compétences nécessaires pour accompagner chaque client dans l’organisation de son patrimoine, la prévoyance ou la transmission. Le CFP met l’accent sur la relation humaine, la capacité à concevoir des stratégies personnalisées et la maîtrise des business plans adaptés à chaque situation patrimoniale.

Pour éclairer votre choix, voici deux orientations possibles :

  • Optez pour le CFA si vous souhaitez explorer l’analyse d’investissement, piloter des portefeuilles ou rejoindre les grandes institutions financières internationales.
  • Préférez le CFP si votre ambition est d’accompagner des clients dans la gestion globale de leur patrimoine, le conseil personnalisé et la planification financière à long terme.

Entre la rigueur analytique du CFA et l’approche conseil du CFP, le choix se joue sur la nature des missions recherchées et l’horizon professionnel visé. À chacun d’identifier la trajectoire qui fera sens, pour bâtir une expertise solide et s’ouvrir les bonnes portes dans la finance de demain.

vous pourriez aussi aimer